HtmlToText
25 avril, 2007 biographie classé dans : non classã© — akakpogustave @ 14:41 le togolais gustave akakpo est auteur, illustrateur, conteur et comédien. en 1999, il est premier prix junior des plumes togolaises à lomé. par la suite, il participe à plusieurs résidences et chantiers d’écriture, en france, en belgique, en syrie… egalement animateur culturel, il préside l’association « escale des écritures » créée à la suite de chantiers d’écriture organisés au togo par l’association « ecritures vagabondes ». gustave akakpo est lauréat 2004 du prix sacd de la dramaturgie francophone pour sa pièce « la mère trop tôt ». lauréat du prix théâtral de guérande en 2006 pour sa pièce « a petites pierres ». il a également fait parti des 6 finalistes du grand prix de la dramaturgie française cette année 2007. conteur spectacles de contes au togo, à bamako, en belgique et france (à partir de 2003) participation aux chantiers d’écritures (2001 et 2002) organisés par ecritures vagabondes en collaboration avec le festhf stage d’art dramatique à la comédie de st.etienne(octobre 2002 et décembre 2003) bourse beaumarchais (2002) résidence d’écriture au festival des francophonies 2002 résidence à alep (syrie)organisée par ecritures vagabondes(oct-nov 2004) résidence d’écriture aux couvents les récollets organisée par la mairie de paris (paris ; janvier-mars 2005) résidence d’écriture à tulle (france) avec le soutien de l’association française d’action artistique (mai-juin, novembre 2005) animation d’ateliers d’écriture à la maison d’arrêt de fresnes (2005/2006) distinctions prix plumes togolaises de la dramaturgie (1999) prix de la nouvelle francophone (2001) prix sacd de la dramaturgie francophone (2004) prix théâtral de la ville de guérande (2006) boursier beaumarchais (2002) boursier du programme visa pour la création de l’afaa (2005) boursier de la ville de paris pour une résidence aux couvents les récollets (2005) bourse d’encouragement de la dmdts (2006) bourse de création de la sacd (2006) comments (0) l’auteur classé dans : non classã© — akakpogustave @ 14:14 « a ceux qui veulent me définir, juste une précision : je suis un ruminant, du genre enragé. j’aime qu’il fasse vie en l’homme et j’ai en horreur les farines animales qui ne servent qu’à nous enfoncer dans la cervelle du boulot coca dodo. j’écrie pour ne pas crier mes tripes et les exploser à la gueule des dealers de mort et de cerveaux disponibles. » g.a comments (0) catharsis classé dans : non classã© — akakpogustave @ 13:50 présentation « une femme quelque part en afrique, crie ses douleurs. elle est dans un cimetière, appréhendé ici comme lieu de transition entre deux vies (l’ancienne et la nouvelle) et rencontre successivement ses trois fils. ils accusent leur mère ouvertement de les avoir abandonnés, de s’être prostituée. ils n’en peuvent plus de cette douleur, de cette haine et de l’incompréhension. une allégorie de la mère « patrie » et de ses enfants qui souffrent au présent et tremblent devant un avenir incertain ». « catharsis est donc une pièce qui raconte cette histoire-là ; mais au-delà de l’histoire qu’elle se tourbillonne à nous exploser à la gueule, elle est née de mon envie de me mettre au monde, de mettre un « point à la ligne » à la vie que j’ai toujours vécue par délégation. je ne crois pas que ce soit juste de dire que je suis venu au monde le jour de ma naissance. je ne suis pas venu au monde, c’est le monde qui est venu à moi.(…) sans rien me demander, mes parents m’ont porté au monde, sur un coin de terre qui s’appelle le togo, dans une couleur de peau marron que le monde appelle noir, au sein d’une culture alien, héritage traditionnel métissé à la sauce d’un passé colonial et d’un présent mondialisé, sur un continent dont la misère fait étrangement mentir le riche potentiel humain, culturel, agricole et minier ; et depuis je suis soumis à la dictature de vivre. catharsis est donc l’année zéro de ma respiration. mais cette pièce ne nourrit pas l’ambition de tourner autour de mon nombril. je pense, au contraire, que ma situation est semblable à celle de nombre de jeunes africains nés dans cette afrique-là qui ne sait capter l’attention des medias mondiaux qu’à travers ses interminables conflits, ses misères, ses « crève-la-faim » qui s’en vont noyer leurs rêves sur le littoral européen ; cette afrique qu’on dit toujours en émergence. je ne veux plus être en émergence ; j’émerge et je définis mon quota de respiration.j’ai eu l’occasion d’entendre ce texte en lecture publique en france : et les discussions qui s’en sont suivies m’ont donné cette impression que la pièce n’a pas une parole en sens unique juste à l’endroit des africains mais qu’elle fait écho à la crise d’identité d’une jeunesse européenne, d’une jeunesse tout court, en panne de véritables modèles dont elle a besoin pour façonner son acte d’existence. » gustave akakpo une reine déchue accepte une purge symbolique pour que peut-être son continent renaisse du désastre… figure multiple, la reine ellè est en même temps prostituée de quartier, misérable fille-mère et matriarche tyrannique, étoile fugitive en même temps que caillou jeté dans la poussière. ses trois fils, ilèfou, ilèki, ilènoir, abandonnés, exilés ou livrés à la rue, viennent à tour de rôle lui demander des comptes et se purger eux-mêmes d’une naissance ratée sur un continent à l’abandon. la cour de la famille royale est réduite à deux clowns, un grand prêtre et un photographe, qui encadrent l’action et préparent le public avant que se déroule la cérémonie, car c’est à un rituel vaudou que nous invite gustave akakpo. et cela n’est pas la moindre des surprises que nous réserve catharsis ! gustave akakpo nous guide dans « son » afrique à travers l’expérience initiatique. des palabres préliminaires à la danse sacrée, puis à la purification, nous participons à un théâtre à la fois comique, religieux, irrévérencieux, au cours duquel la langue de gustave passe par tous les états d’exaltation, de dépression et de renaissance. renaissance de la « négré-ité » comme il aime à le dire, en écho à la « négritude » du grand césaire. jean-claude berutti dialogue par mails entre l’auteur et le metteur en scène, entre lomé et saint-étienne 22 août 2005 : de jean-claude berutti à gustave akakpo objet : où en es-tu ? mon cher gustave, je sais que tu travailles en ce moment à remodeler ’catharsis ». j’ai besoin de savoir comment tu avances. pour y voir plus clair, je t’envoie une proposition de fable déjà ancienne. merci de me répondre par une autre. je pourrai ainsi mesurer le chemin poétique que tu es en train de parcourir. « un cimetière, quelque part, en afrique. une femme, ex-reine, ex-prostituée y attend de régler ses comptes avec le passé, avec ses morts et ses vivants : ses trois fils encore en vie. l’un a pris la route de l’exil, quelques années plus tôt, pour la fuir ; le second, elle l’a elle-même vendu à des marchands d’esclaves ; le troisième, le plus jeune est resté auprès d’elle, mais sa vie est rongée par le cimetière, le pays et sa mère. l’image d’une afrique en transit. « catharsis » raconte le dur métier du retour : autour d’une mère-afrique, trois destins de fils écartelés entre l’ici et l’ailleurs, l’afrique et l’europe. » salut aux amis artistes à lomé, jean-claude berutti 30 août 2005 : de gustave akakpo à jean-claude berutti objet : acte de naissance du bébé catharsis. « une femme, quelque part en afrique, crie ses douleurs. elle est dans un cimetière, appréhendé ici comme lieu de transition entre deux vies – l’ancienne et la nouvelle – et rencontre successivement ses trois fils. ils accusent leur mère ouvertement de les avoir abandonnés, de s’être prostituée. ils n’en peuvent plus de cette douleur, de cette haine et de l’incompréhension. une allégorie de la « mère » patrie et de ses enfants qui souffrent au présent et tremblent devant un avenir incertain. » amitiés, gustave akakpo 1er septembre 2005 : de jean-claude berutti à gustave akakpo objet : une allégor